10a. Le sacrifice

Cinq tentes, faites de peaux de bœuf, sont dressées pour l'état-major. Trajan est vêtu de l'habit sacerdotal du grand pontife. Il tient la crosse et une patère à ombilic contenant le vin qu'il verse sur les flammes de l'autel. Les hommes placés près de lui sont ses lieutenants, les inspecteurs des entrailles, et un joueur de flûte. Les personnes assistant à la cérémonie ont la tête ceinte d'une couronne de feuillage. L'égorgeur a la poitrine nue, le bas du corps couvert d'un tablier. Il porte ses deux couteaux dans un fourreau attaché à sa ceinture. Son voisin tient un vase contenant l'eau lustrale, un autre la cassolette avec l'encens. Le bœuf, orné d'un large bandeau, est retenu par un boucher, armé de sa hache. Trois joueurs de trompette et deux sonneurs de cor accompagnent de leurs fanfares le sacrifice. Les généraux romains n'entraient jamais en campagne ni ne se décidaient à livrer un combat sans avoir consulté la volonté des dieux, manifestée par les entrailles des victimes.